
L’alopécie androgénétique est la cause la plus fréquente de perte de cheveux progressive, aussi bien chez l’homme que chez la femme.
Mais si le mécanisme hormonal est similaire, la répartition et l’évolution de la calvitie diffèrent nettement selon le sexe.
Chez la femme, cette perte diffuse obéit à une classification spécifique : la classification de Ludwig, tandis que chez l’homme, c’est la classification de Norwood-Hamilton qui fait référence. Ces deux systèmes permettent d’évaluer le degré d’évolution de l’alopécie et d’adapter la stratégie thérapeutique : traitements médicaux, mésothérapie, exosomes ou greffe capillaire.
L’alopécie androgénétique est une affection hormonodépendante et génétiquement programmée.
Sous l’influence des androgènes (notamment la DHT – dihydrotestostérone), les follicules pileux sensibles se miniaturisent progressivement.
Ce processus entraîne :
Cependant, la manière dont cette miniaturisation se manifeste diffère entre les sexes, ce qui justifie l’existence de deux classifications distinctes.
La classification de Ludwig, introduite dans les années 1970, décrit trois grands stades d’évolution de la calvitie féminine.
La densité capillaire diminue principalement au niveau du sommet du crâne (région du vertex), mais la ligne frontale est préservée.
Les cheveux paraissent plus fins, la raie semble s’élargir, mais la perte reste discrète.
La perte s’accentue au sommet du crâne avec un élargissement marqué de la raie médiane. La peau du cuir chevelu devient légèrement visible, surtout à la lumière. À ce stade, les femmes consultent souvent car la chute devient esthétiquement perceptible.
La raréfaction devient importante sur toute la zone centrale du cuir chevelu, laissant parfois entrevoir le cuir chevelu de manière diffuse. La ligne frontale reste toutefois respectée, ce qui distingue nettement l’alopécie féminine de la calvitie masculine.
Chez certaines femmes ménopausées, une forme dite mixte peut apparaître, associant un éclaircissement central (type Ludwig) et une légère récession frontale (type Norwood).
Chez l’homme, la classification de Norwood-Hamilton décrit sept stades évolutifs de la calvitie androgénétique.
Les golfes temporaux se creusent, marquant les premières entrées.
Au stade III, une calvitie localisée peut déjà apparaître au sommet du crâne.
La perte de densité s’étend sur le dessus du crâne (vertex) et vers le front.
Les zones dégarnies tendent à se rejoindre.
Les zones frontale et vertex fusionnent, laissant une couronne de cheveux résiduels en périphérie.
C’est la forme classique de la calvitie masculine avancée.
Ainsi, chez la femme, la chute reste diffuse et rarement totale, tandis que chez l’homme, elle est localisée et souvent irréversible.
Ces classifications ne sont pas uniquement descriptives : elles aident le médecin à poser un diagnostic précis, à suivre l’évolution de la perte et à choisir le traitement le plus adapté.
Elles permettent également de communiquer un langage commun entre praticiens et patients, pour mieux objectiver les résultats des traitements.
La classification de Ludwig constitue un outil essentiel pour comprendre la progression de l’alopécie androgénétique féminine. Elle met en lumière la différence fondamentale avec la calvitie masculine décrite par Norwood : une perte diffuse sans recul frontal, souvent vécue différemment sur le plan psychologique et esthétique. Connaître ces classifications, c’est mieux adapter la prise en charge, personnaliser les traitements et accompagner chaque patient – femme ou homme – vers une solution durable et naturelle.
Elle permet d’évaluer la sévérité et la progression de la perte de cheveux chez la femme pour adapter le traitement.
La classification de Ludwig décrit une chute diffuse sur le sommet du crâne, alors que celle de Norwood caractérise une calvitie localisée avec recul frontal chez l’homme.
Oui, certaines femmes présentent une forme mixte, combinant un éclaircissement central (type Ludwig) et un léger recul frontal (type Norwood).
Toujours. Elles servent à déterminer l'évolution possible de l'alopécie, d'évaluer le capital de cheveux dans la zone donneuse pour décider de la densité nécessaire et la stratégie d’implantation la plus adaptée en prenant en compte les besoins futurs.
Oui. Les traitements comme le minoxidil, la mésothérapie, les exosomes ou la stimulation par LED permettent de ralentir ou stabiliser la chute.